Je sais, j’y vais un peu fort, mais il faut que vous soyez bien conscients du problème que ces objets soulèvent.
Mettons-nous d’accord, ceci ne concerne pas les ordinateurs et les smartphones ! Les objets connectés sont tous ces systèmes et mécanismes technologiques qui sont appelables via l’internet. C’est l’Internet des Objets (Internet of Things).
Un Objet connecté est un objet qui collecte, stocke, transmet et, parfois, traite des données. Cela va de la poupée qui parle à la voiture autonome en passant par le frigo intelligent.
Non pas que ces mécanismes soient mauvais en eux-mêmes, certains sont bien utiles, comme le babyphone qui nous permet de surveiller nos très jeunes enfants à distance. C’est la connexion via internet qui pose problème… car les malveillants de tous bords les détournent de leur usage premier.
Dégâts
Il y a quelques années, l’est des Etats Unis, et surtouts les grands opérateurs comme Google et Amazon, a été mis à genoux par ce qu’on appelle un Déni de Service Distribué (DDOS). C’est un genre d’attaque qui a le même effet que de vider trois camions de pavés devant la porte de votre maison ou de votre garage : impossible de bouger, d’entrer et sortir, tant que tout n’a pas été dégagé. Cette attaque avait été réalisée depuis des millions… de caméras de surveillance connectées dans lesquels on avait introduit et activé le code d’attaque des serveurs de reconnaissance des adresses internet.
Problèmes ?
Le premier point à prendre en compte concerne le pourquoi : Pourquoi est-on si séduit par les objets connectés ? Simplement par la publicité qui nous fait miroiter un meilleur confort, une plus grande facilité, une plus grande liberté de vie.
Il est vrai que pouvoir à tout moment voir ce qui se passe chez soi depuis son smartphone peut avoir son utilité.
Le second point d’intérêt est l’endroit et le moment d’utilisation. Il décide quelles données et informations seront collectées, mémorisées et transmises.
Doit-on mettre des caméras partout et les activer en permanence ? Et ceux qui nous accompagnent en permanence, par exemple les montres connectées? On nous suit à la trace. N’est-ce déjà pas suffisant avec nos smartphones et cartes de banque ?
Le troisième axe
de réflexion est celui des acteurs impliqués, en dehors de nous :
fabriquant, revendeur, installateur, fournisseur de service télécom,
destinataire ‘officiel’ des données afin de les exploiter à votre bénéfice.
Chacun d’eux a un rôle, des objectifs et des valeurs différents. Leurs risques
seront donc différents les uns des autres, et principalement des nôtres.
Les données transmises peuvent être détournées et exploitées par des acteurs
inconnus : voleur désirant nous cambrioler, pervers récoltant les secrets
de nos enfants, falsification des valeurs de consommation d’eau et d’énergie,
etc.
Les données envoyées aux objets connectés peuvent aussi être perverses :
modification des seuls de détection des alarmes, déréglage du chauffage ou de
la voiture connectée qui nous enverra dans le fossé.
Solutions ?
Sur base du constat, alarmant s’il en est, ci-dessus, nous pouvons toujours décider de ne pas acquérir… ou de ne pas les connecter, sauf accessoirement pour une mise à jour.
Le mot de passe.
Trop souvent le mot de passe par défaut n’est pas accessible ou ne peut être modifié. Dans ce cas, EVITEZ !
S’il est modifiable : FAITES-LE !
Fonctionnement
Ne laissez pas votre objet connecté activé en permanence. Il y a sûrement des moments où son fonctionnement ne vous apporte rien. Mettez-le au repos ou déconnectez-le du réseau.
Acheter ou pas ?
La réponse à cette question dépend le votre évaluation sur les axes suivants :
- Commodité, confort, avantage contre risques
- Confiance contre Liberté
- Valeur de l’usage contre les données colletées et transmises.
En cas d’abus de vos informations, vous aurez beaucoup de mal à trouver un responsable vers qui vous tourner.
Comme je vous l’ai écrit le 18 août dernier, c’est vous le responsable.
A bientôt, plus en sécurité avec vos informations.
Jean-Luc