Nous connaissons tous le cycle de l’eau, mais savons-nous qu’il existe un cycle de l’information ?
1. Acquisition
A part chez les artistes (poètes, auteurs, peintres et sculpteurs), l’information ne se crée pas. Elle s’acquiert, s’interprète, se déduit de la contemplation des faits. Newton n’a fait que retranscrire en formule la chute de la pomme…
L’information se recherche et s’accumule par ceux qui sont avides de savoir, de connaissances. Elle existe donc quelque part.
Toutes les sources sont bonnes. Mais nous ne retenons que celles qui attirent notre attention par leur signification et que nous pouvons raccrocher à une autre déjà mémorisée.
2. Mémorisation
Si nous jugeons que l’information a suffisamment d’intérêt, de valeur, nous la mémorisons. Nous la stockons pour un usage ultérieur pour des durées courtes, moyennes ou longues.
Pour ne par perdre l’information, elle doit être régulièrement ‘rafraichie’ et rangée ‘au bon endroit’.
3. Exploitation
L’information est traitée – pour un calcul, par exemple, ou une prise de décision – puis le résultat est mémorisé en attendant une nouvelle raison de l’exploiter.
Si l’information sert à mener une action, elle reste ‘à disposition’ immédiate tout au long de celle-ci. Une fois l’action terminée, nous mémorisons le résultat atteint. Mais il serait judicieux, également, de mémoriser la manière dont l’action s’est déroulée. Cela nous permet, la prochaine fois, de ‘faire mieux’.
Une forme d’exploitation est la transmission. Que ce soit le message envoyé à un ami, la leçon donnée par le professeur, les nouvelles à la TV, à la bibliothèque ou sur internet. C’est au tour ‘des autres’ d’acquérir l’information.
4. Oubli
Quand l’information n’est plus utile, nous pouvons l’oublier. Si elle perd sa valeur, elle s’effacera d’elle-même. Nous l’effaçons de notre mémoire ou du support sur lequel elle réside. Au besoin, nous détruisons les supports.
Mais certaines informations – surtout celles que nous voulons absolument oublier – ont tendance à se graver plus profondément. Soit simplement parce que nous la rafraîchissons constamment, soit que nous l’inscrivons dans la pierre ou tout autre support ‘permanent’ et difficilement effaçable.
Ce cycle– 1, 2, 3, 2, 3… 4 – est sans fin.
Validité
Ce cycle est valide pour toutes les informations que nous rencontrons tous les jours dans notre vie privée et au travail. Il devrait l’être également sur nos systèmes informatiques.
Hélas. Nous avons une fâcheuse tendance à ‘tout’ conserver. A nous compliquer l’existence. Nous voulons ‘tout’ savoir, tout conserver ‘au cas où’. Nous allons la chercher partout et n’importe où. Dans l’espoir d’y trouver ‘la’ perle rare qui nous fera gagner la partie sur les autres (Big Data) ou d’être à même de la distribuer à qui pourrait en avoir besoin (Open Data et Internet).
Evolution de la valeur
Tout au long de son cycle de vie, l’information gagne en valeur. Par accumulation, par utilité, par criticité. Elle gagnera en valeur par les efforts et l’énergie que nous mettons à le rechercher, à la collationner, à la collectionner, à la classer… comme les timbres le siècle dernier.
Elle peut également perdre de sa valeur, si elle est dépassée, « vielle », ou inutile parce que nous avons changé d’objectif.
Il faudra donc veiller à ré-évaluer régulièrement cette valeur, de sorte de ne pas dépenser des moyens inutiles pour la protéger.
Souvenons-nous que l’information que nous possédons et protégeons jalousement a également de la valeur pour les autres – surtout ceux qui veulent se l’approprier sans investir comme nous et pour ceux qui voudraient en faire un usage malveillant ou illicite.
C’est – je me répète – parce que cette information a de la valeur pour chacun des critères qu’il faut la protéger.
Résurrection
Si de nouveaux faits surviennent, nous pouvons récupérer l’information mise au grenier depuis un certain temps et elle reprend du service.
Parfois, longtemps après avoir été oubliée, enterrée sous des mètres de terre et de gravats ou sous les eaux, une information refait surface. D’abord donnée (data) et prend lentement un sens puis, dans son contexte, une signification. Elle ainsi gagne à nouveau en valeur pour une nouvelle vie.
Ce cycle, lui aussi, est sans fin… tant que tout n’est pas réduit en poussière.
Maitrisez-vous le cycle de vos informations ? Avez-vous considéré les aspects de sécurité dans chacune des 4 phases du cycle ? Vos remarques et découvertes peuvent inspirer d’autres lecteurs… permettez-moi de les leur transmettre en commentant ci-dessous.
A bientôt, plus en sécurité avec vos informations
Jean-Luc
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