« Vous avez le droit de ne pas tout savoir, mais l’ignorance vous sera comptée à charge. » Bon, je l’avoue, ce n’est pas une phrase courante… mais interrogez-vous. N’est-elle pas aussi judicieuse que les autres ? Qu’est-ce que cela signifie dans le cadre de la sécurité de l’information ?
Le droit
Pour sûr c’est un droit ! L’enfant qui entre à l’école primaire a bien le droit de ne pas connaître la matière d’un doctorat ! Il a tout le temps de s’y préparer et de construire sa connaissance.
Mais ce n’est pas vraiment de cela que je parle. De quelle information pouvez-vous vous passer avant de prendre une décision, de mener une action ? A partir de quel niveau d’incomplétude ne pouvez-vous plus rien faire ?
Ne pas tout savoir
Je vais même plus loin. Vous avez le droit d’oublier – certaines choses. Essayez d’oublier l’anniversaire de votre compagne ou de vos parents, d’oublier de payer votre loyer ; de ‘louper’ un chiffre dans le numéro de compte d’un transfert bancaire…
Vous pouvez aussi faire un tri – volontaire ou non – dans les informations dont vous disposez et prendre vos décisions en omettant un élément important. Encore faut-il disposer d’un critère précis nous permettant de juger de l’importance – ou du caractère accessoire – d’un élément.
Décidez-vous des dates de vos vacances sans tenir compte d’un rendez-vous professionnel important ou d’une deadline ?
Ne plus disposer de…
D’un autre côté, vous pouvez perdre quelque chose qui vous est nécessaire (ou accessoire). C’est une forme d’oubli. Qu’en est-il de vos souvenirs ? Des photos de votre union ? De la vidéo des premiers pas dé bébé ? De « la » lettre d’amour qui vous a chaviré le cœur ?
Cette ‘perte’ peut être le résultat d’un accident (un incendie), d’une maladresse, d’une négligence ou d’un acte délibéré (un vol). Le résultat sera le même.
L’ignorance
Pour voir le bon côté des choses, on peut se dire :« Ne pas savoir peut être une bonne chose – une opportunité de découvrir, sans se fier à des méthodes préétablies qui pourraient ne pas être optimales » (Leo Babauta, auteur de ‘La Semaine de 4 heures’)
Mais, le plus souvent, ce que vous ne pouvez prendre en compte ne fera, au mieux, que réduire vos connaissances et, partant, vos capacités à réagir adéquatement aux situations que vous rencontrez.
Que fera le médecin s’il ne dispose pas de votre groupe sanguin ou de l’information précise concernant vos allergies ? Au mieux il lui faudra le temps de faire réaliser une analyse – et de d’attendre pour intervenir. Au pire il vous fera prendre quelque chose qui vous rendra encore plus malade.
Compté à charge
Si votre décision ou vos actions ou celles que vous induisez chez les autres conduisent à des erreurs, des pertes financières, des accidents ou des catastrophes, il faudra bien un responsable.
Trouver la source est assez facile sur internet – qui n’oublie absolument rien – car vos traces de transfert et de messages sont toujours accessibles. Après quelques semaines il faut simplement plus de temps pour y accéder. Nous verrons dans un autre article les questions relatives aux traces.
On vos reprochera vos manquements : erreur médicale, mauvais placement financier, diffusion de nouvelles tronquées préjudiciables, etc.
Un droit et un devoir
Faire un tri raisonné et oublier certaines sont souvent nécessaires, mais faire attention à ne pas écarter – volontairement ou non – des éléments importants est un devoir, tant dans votre vie privée qu’au travail.
Une fois l’information disparue, perdue (vous ne savez plus où elle se trouve), vous ous trouvez face à une difficulté.
Comment faire ?
Il faut faudra donc veiller à assurer la protection de ce qui est nécessaire : en faire une copie et la mettre au coffre ou ce qui en tient lieu : les back-ups. Pour les informations sous forme papier, une photocopie suffit, que l’on place à un autre endroit. Pour les informations numériques (votre ordinateur, tablette ou appareil photo)
Pour les informations ‘orales, seule votre mémoire vous sera utile ou un enregistreur audio (les tablettes et GSM disposent des outils nécessaires, mais acquérir un dictaphone peut s’avérer utile. Il en va de même pour les images : une caméra, un appareil phot ou une App vous seront utiles.
Attention cependant, vous ne pouvez photographier et enregistrer quelqu’un sans lui demander sa permission. C’est d’autant plus nécessaire si vous désirez ‘publier’ vos enregistrements. Le droit à l’image et la protection de la vie privée, ne vous permettent pas de faire n’importe quoi. Il semble que beaucoup l’oublient avant de ‘poster’ quelque chose sur le net (Facebook et autre). Cela nous ramène à un article précédent.
Si vous utilisez votre mémoire, apprendre à bien ancrer les souvenirs et à pouvoir les récupérer quand on en a besoin font appel à des techniques vielles comme le monde, que certains sites vous donnent.
Il faudra également, régulièrement, retourner sur ces informations stockées électroniquement
Conclusion
Cet article aborde un troisième critère majeur de la sécurité de l’information ; la disponibilité.
Nous verrons que tout – quoi qu’on dise – est information et que la sécurité de celle-ci est une action clé quotidienne.
Avez-vous déjà pensé à faire une copie de vos fichiers importants (y compris les photos) ? avez-vous déjà eu des ‘problèmes’ d’informations qui disparaissent ou qui ne vous arrivent pas en temps et en heure et vous empêchent de prendre une décision ?
N’hésitez pas à réagir, surtout si vous n’êtes pas d’accord..
A bientôt, plus en sécurité avec vos informations…
Jean-Luc
(Credit photo: Dreamstime)
Google+
honey pot cbd helps worth what?
Hello
I don’t understand your question.
Jean-Luc