Comment protéger mes informations sur Internet ?

Protéger vos informations

Nous avons vu la semaine dernière comment nous nous exposons aux pirates en utilisant des mots de passe faciles à casser. Regardons à présent les autres cadeaux que nous faisons aux pirates… et comment nous protéger.

Dans nos emails ou sur les réseaux sociaux (où Facebook tient la première place), nous sommes des bavards invétérés. Trop de choses que nous y mettons devraient être tues.

Ce n’est pas parce que nous estimons que ces informations sont sans impact sur nous, que nous devrions les rendre publiques. Il y a deux causes à cela :

  • nous ne considérons pas cela comme ‘sensible
  • nous ne prenons pas en compte l’avantage que d’autres (les ‘méchants’) en tireront, même si cet avantage consiste à nous faire un croc en jambes !

Ce que nous devrions garder pour nous

Les détails de nos activités et de nos déplacements. Ce qui s’est passé hier ne fait pas de gros problème, mais on parviendra vite à connaître nos habitudes… Evitons également de communiquer sur des choses trop intimes.

Ne parlons de nos projets que sous forme d’idées. Ne donnons pas les date de nos prochains voyages ou sorties. Si nous avons déjà donné notre adresse, il ne faut pas nous étonner que notre appartement soit vide à peine deux heures après notre départ.

Il ne faut pas plus d’une demi heure à un cambrioleur habile pour nous dépouiller de ce qui a de la valeur et nos voisins ne s’apercevront de rien.

Alors…

  • Nos opinions sur notre patron, nos collègues, nos voisins…
  • Nos opinions politiques, philosophiques ou religieuses…
  • Notre état de santé…
  • Notre salaire et l’état de nos comptes en banques…

… cela doit rester dans le monde du silence.

Ce sont des informations à caractère personnel protégées par la loi. Même si les lois diffèrent pour chacun des pays francophones (et anglophones) de vous tous, chers lecteurs, le fait reste clair : jouer avec ces informations peut avoir de très graves conséquences.

Notre nom, notre prénom, notre adresse et notre numéro de téléphone fixe sont publics, c’est un fait: ils sont édités dans les bottins téléphoniques (de plus en plus rares).

Mais il y a d’autres choses plus gênantes, surtout si on les associe à ce qui est déjà public :

Une photo : il ne faut pas qu’elle soit ‘privée’ (mettez sous ce terme ce que vous voulez) pour nous mettre en position de faiblesse.

Facebook a racheté il y a deux ou trois ans une société australienne spécialisée en reconnaissance faciale. Depuis, nous avons la possibilité d’accepter que Facebook recherche dans ses bases de données (et parfois sur internet) toutes les photos de nous. Si notre mur en affiche une avec des gens peu recommandables ou dans une situation douteuse ou à un endroit où ne devions pas être, cela fera le buzz chez nos amis.

Une date de naissance : passé un certain âge, nous avons tendance à être pudique sur ces choses. Si nous mentons sur notre âge pour être admis dans un groupe c’est autre chose. Une date permet également de mieux cibler les victimes.

Un numéro de carte d’identité, de sécurité sociale ou d’identification nationale : c’est encore plus gênant. Seul, ce numéro n’est d’aucune utilité à quiconque (nous pouvons chacun en imaginer un, si on sait comment il se construit). Mais avec un nom … une adresse … une photo … un numéro de plaque de voiture, c’est tout autre chose !

Ce qui intéresse ‘les méchants’

Exactement a même chose !

Ils s’en servent pour lancer des rumeurs à notre sujet (au travail, c’est assez efficace).

Ils peuvent également usurper notre identité : nous interdire, le temps de redresser les choses, toute vie sociale, financière et juridique. Nous ne disposons plus de nos droits les plus élémentaires.

Avec un numéro de compte en banque associé à notre identité, les pirates peuvent ‘vider nos caisses’. Avec notre plaque de voiture, nous suivre et nous agresser à un endroit opportun pour eux.

Si cela les fait rire, nous, nous pleurons.

Que faire ?

Vous souvenez-vous du principe du « Besoin d’en connaître » ? Ne donnons à lire et à entendre que ce que ‘les autres’ ont vraiment besoin de savoir, parce qu’ils devraient en faire quelque chose pour nous.

Annoncer sur la place publique (notre mur Facebook) des faits qui donnent ‘aux autres’ le bâton pour vous battre fait un peu – disons – aventureux!.

 

Savez-vous que, en plus d’être trop bavard sur internet, nous jetons dans notre corbeille et nos poubelles de quoi satisfaire les moins ‘connectés’ ? Nous verrons cela la semaine prochaine.

 

Posez-moi vos questions. Faites-moi part de vos interrogations. Il n’est pas aisé de tout dire dans ce billet.

A bientôt, plus en sécurité avec vos informations

Jean-Luc

© Andres Rodriguez | Dreamstime Stock Photos

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